Langage verbal et autisme (2)
Toujours au sujet de l’émergence du langage verbal chez les enfants autistes, soulignons que G. Haag * (1996) a indiqué qu’il ne fallait pas que l’expression des mots soit vécue par ces enfants autistes comme l’écoulement d’une substance corporelle.
Ainsi la parole émise avec le dos collé, ou de côté et le pointage semblent répondre à cette contrainte et à protéger l’enfant d’une angoisse de se vider en parlant.
De même, elle a souligné le fait que c’est parfois, au milieu d’un flot incompréhensible de syllabes, que peut advenir l’émergence d’un mot bien articulé. Ce jargon constitué de syllabes incompréhensibles apparaîtrait alors comme un compromis entre désir de parler et défense, en constituant une enveloppe protectrice autour du mot comme pour éviter justement un vécu de rupture.
* HAAG G. (1996), Réflexions sur quelques particularités des émergences de langage chez les enfants autistes, Journal de pédiatrie et de puériculture, Vol. 9
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Catherine Montluc, Psychologue 75015
Autisme – Journée du 2 avril
Rappelons le, aujourd’hui, 2 avril, c’est la Journée mondiale de sensibilisation à l’autisme, déclaré Grande cause nationale en 2012… A cette occasion, 250 monuments dans le monde s’habillent d’éclairages bleus… Lire nos précédents billets sur le sujet
Catherine Montluc, Psychologue 75015
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Lecture et changement
Toujours à l’occasion du Salon du livre, revenons sur l’activité de lire et ses retentissements psychologiques :
La lecture est, nous l’avons évoqué, une coproduction entre l’auteur et le lecteur, toujours singulière et créatrice de sens multiples. Elle apparaît comme une mise à jour de nouvelles propositions de monde pour, en les habitant, entrer dans un mouvement conduisant au changement, à un être-autrement.
« Lecteur, je ne me trouve qu’en me perdant. La lecture m’introduit dans des variations imaginatives de l’ego » a écrit P. Ricœur (1986).
Il est à retenir que le lecteur n’entrerait pas, passif, dans un texte aux sens figés : « il existe toujours chez le lecteur une activité prévisionnelle et des promenades inférentielles » (U. Eco, 1979).
La lecture aurait ainsi un impact sur l’expérience quotidienne du lecteur, aboutissant à un élargissement ou un changement de son horizon, propriété plus précisément associée aux œuvres de fiction auxquelles « nous devons pour une grande part l’élargissement de notre horizon d’existence » (Ricœur P., 1983).
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Catherine Montluc, Psychologue Paris 15e
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