Théatre : Lorsque Francoise Parait
Cette pièce est au Théatre Lepic à Paris en ce moment ! A ne pas rater

Catherine Montluc, Psychologue Paris 15e
L’enfant – Nasio/Dolto – conférence
Je vous signale la tenue de cette Conférence en ligne des Séminaires Psy le 6 novembre, c’est 100 % en ligne , tarif et inscription auprès de seminaires-psy.fr |
« Je suis Madame Dolto. Je suis psychanalyste et je dis la vérité de la vie aux enfants » • Visioconférence de J.-D. NASIO • |
Vendredi après-midi 6 novembre de 13h30 à 16h30 |
Catherine Montluc, Psychologue Paris 15e
Conférences / Enfance
Je signale la tenue d’un cycle de conférences le Jeudi 8 et vendredi 9 octobre de 9h à 17h en ligne : |
« Comment agir avec un enfant qui souffre ? » |
2 JOURS POUR APPRENDRE À SOULAGER UN ENFANT ANGOISSÉ UN ENFANT AGRESSIF UN ENFANT TOURMENTÉ UN ENFANT EN ÉCHEC SCOLAIRE |
4 VISIOCONFÉRENCES EXCEPTIONNELLES PAR DES PROFESSIONNELS DE L’ENFANCE – 100% en ligne |
Inscription : conférence payante sur inscription |
POUR S’INSCRIRE tapez : www.seminaires-psy.fr 06 07 68 76 41 – seminaires-psy@orange.fr |
Ces conférences sont organisées par Séminaires Psychanalytiques de Paris
Catherine Montluc, Psychologue Paris 15e
De l’importance des soins maternels
Dans mon cabinet, je reçois des femmes enceintes ou ayant un projet d’enfant, des parents avec leur enfant, parfois nourrisson, je travaille également en crèche et suis appelée à faire des entretiens parents enfants.
D.W. Winnicott en 1940 lors d’une assemblée scientifique avait déclaré
» … chaque fois qu’il y a un nourrisson, on trouve des soins maternels et… sans soins maternels, il n’y aurait pas de nourrisson » De la pédiatrie à la psychanalyse.
Cette citation, longtemps mal comprise, insiste sur l’importance des soins apportés au nouveau né et à l’accompagnement, parfois nécessaire, visant à la restauration de la capacité maternelle chez nos consultants que l’histoire personnelle a pu mettre à mal. Accompagner la maternité et la parentalité autant que l’enfant lui même est un engagement fondamental à chaque fois qu’un parent consulte avec son enfant.
Catherine Montluc, Psychologue Paris 15e
C’est quoi la TFT ?
Sur ce blog, je vous invite à partager des pratiques, des articles, des livres, des conférences, des thématiques. Aujourd’hui, je vous propose un article sur la TFT, technique que j’apprécie particulièrement tant par ses effets sur l’évolution des patients que par son utilisation.
Dans ma pratique, j’utilise en effet des outils énergétiques auxquels j’ai été formée. Parmi ceux-ci, la TFT, une technique pour laquelle j’ai reçu une certification validée à l’issue d’une passionnante formation et de plusieurs études de cas. Cette technique me permet, dans une approche intégrative, de proposer un travail spécifique dans les séances pour aboutir au mieux-être des patients.
Alors, c’est quoi la TFT ?
La TFT est la Thérapie du Champ Mental ou « Thought Field Therapy », dite Technique Callahan
Technique énergétique et informationnelle, la TFT est une technique non invasive qui utilise le système de méridiens d’énergie utilisés en médecine traditionnelle chinoise et en acupuncture. Guidé dans sa séance, le patient se connecte au champ de pensée et à sa problématique et fait un « tapping » (stimulation de points par tapotement) sur des points méridiens spécifiques dans un ordre particulier, en entrant des informations dans ce système en vue de le réactualiser avec des données participant à son mieux être.
Le grand atout de cette technique est de permettre de façon systématique et ordonnée de traiter les inversions psychologiques qui entravent le processus d’évolution des patients et ainsi de pouvoir traiter les problématiques auxquels ils sont confrontés avec plus d’efficacité.
Elle se pratique sur les personnes quel que soit leur âge, ou leur culture. Enfants, adultes, hommes et femmes de toutes les cultures peuvent en bénéficier. Elle est considérée comme une thérapie fondée sur des données probantes pour le TSPT (soulagement des traumatismes). Plus qu’une simple technique, c’est une proposition plus large de l’actualisation de soi qui inclut aux niveaux avancés santé optimale et équilibre.
Cet article vous intéresse ? Je vous invite à me laisser vos commentaires et coordonnées pour que nous puissions échanger facilement.
D’autres articles à venir prochainement …
Catherine Montluc, psychologue
Consulter le site dédié aux consultations enfants, adultes, souffrance au travail et risques psychosociaux : Psychologue Paris 15e
L’enfant Placé – conférence en mars
Signalons La Prochaine conférence Organisée par les Séminaires psychanalytiques de Paris:
« L’enfant placé, déchiré entre sa famille et sa famille d’accueil »
Intervenants: Mme D. Lefebvre, Mme A.-M. MARTINEZ et Mme M. STEPHANOFF
10 MARS 2016 de 14h à 17h – Espace Reuilly 21, rue Antoine Julien Hénard, Paris 12ème – seminaires-psy@orange.fr – www.seminaires-psy.fr
Catherine Montluc, Psychologue 75015
Cryptes et fantômes
N. Abraham et M. Torök ont décrit dans leur livre* les inclusions qu’ils nomment « cryptes » au sein du Moi, séquelles enkystées de deuils familiaux non liquidés. Le fonctionnement psychique d’un enfant au contact d’un parent porteur de crypte serait affecté d’une façon que ces auteurs ont désigné sous le terme de « travail du fantôme au sein de l’inconscient » (1978). N. Abraham écrit : « le fantôme qui revient hanter est le témoignage de l’existence d’un mort enterré dans l’autre ». Le fantôme résulterait ainsi des effets sur l’inconscient de la crypte d’un autre, des effets de son secret enfoui.
A. Ancelin Schützenberger ** écrit à ce sujet : « Le « fantôme » semble poursuivre son œuvre en silence et en secret. Il se manifeste par des mots occultés, par un non-dit, par un silence, par des béances dans la réalité, des lacunes laissées en soi par les secrets d’un autre. »
* ABRAHAM N. et TORÖK M. (1978), L’écorce et le noyau, Flammarion
**Anne Ancelin Schützenberger, Aïe mes Aïeux, DDB 1998
Catherine Montluc, Psychologue Paris 15e
Langage verbal et autisme (2)
Toujours au sujet de l’émergence du langage verbal chez les enfants autistes, soulignons que G. Haag * (1996) a indiqué qu’il ne fallait pas que l’expression des mots soit vécue par ces enfants autistes comme l’écoulement d’une substance corporelle.
Ainsi la parole émise avec le dos collé, ou de côté et le pointage semblent répondre à cette contrainte et à protéger l’enfant d’une angoisse de se vider en parlant.
De même, elle a souligné le fait que c’est parfois, au milieu d’un flot incompréhensible de syllabes, que peut advenir l’émergence d’un mot bien articulé. Ce jargon constitué de syllabes incompréhensibles apparaîtrait alors comme un compromis entre désir de parler et défense, en constituant une enveloppe protectrice autour du mot comme pour éviter justement un vécu de rupture.
* HAAG G. (1996), Réflexions sur quelques particularités des émergences de langage chez les enfants autistes, Journal de pédiatrie et de puériculture, Vol. 9
Voir l’article précédent sur ce sujet publié dans Pagepsy
Catherine Montluc, Psychologue 75015
Hospitalisme – Séminaire
A signaler, la conférence de Mme D. CANDILIS-HUISMAN, Jeudi 11 avril 2013, de 14h à 17h à l’Espace Reuilly, 21, rue Hénard, 75012 Paris consacrée à « L’Hospitalisme, Le bébé séparé de sa mère », organisée par les SÉMINAIRES PSYCHANALYTIQUES DE PARIS. Renseignements au 01 46 47 66 04
Catherine Montluc, Psychologue 75015
Autisme et violences
Au sujet des enfants autistes, F. Joly indique que « la violence ne se limite pas aux formes manifestes et saillantes des comportements bruyants, agressifs ou destructeurs (…) ; elle se double de formes silencieuses et «en creux» dans les retraits, replis, effacements, annihilations… (Elle) va enfin se déployer dans certaines formes – ou interdits – de penser. L’enfant autiste apparaît autant comme acteur que victime de nombreuses violences ».
Dans le travail avec l’enfant autiste, proposer une contenance psychique à l’enfant est essentiel, pour pouvoir l’offrir, le soignant doit être capable d’accueillir véritablement l’enfant et de lui restituer ses cris, ses gestes, affectés d’un sens. Il peut alors espérer parvenir à réconcilier l’enfant avec une activité de mentalisation.
Catherine Montluc, Psychologue 75015
Voir le précédent article au sujet du travail avec les enfants autistes
Cryptes et fantômes, de l’indicible à l’innommable
N. Abraham et M. Torök ont décrit dans leur livre* les inclusions qu’ils nomment « cryptes » au sein du Moi, séquelles enkystées de deuils familiaux non liquidés. Le fonctionnement psychique d’un enfant au contact d’un parent porteur de crypte serait affecté d’une façon que ces auteurs ont désigné sous le terme de « travail du fantôme au sein de l’inconscient » (1978). N. Abraham écrit : « le fantôme qui revient hanter est le témoignage de l’existence d’un mort enterré dans l’autre ». Le fantôme résulterait ainsi des effets sur l’inconscient de la crypte d’un autre, des effets de son secret enfoui.
Quand un travail d’élaboration psychique ne se fait pas à une génération, il en résulterait pour les enfants de la génération suivante un clivage qui constituerait une « véritable préhistoire de leur histoire personnelle ». L’enfant devrait ainsi composer non pas avec une expérience traumatique personnelle, mais avec le clivage du ou des parents dont il dépend psychiquement. Il serait porteur d’un « fantôme ».
Pour l’enfant les évènements ne seraient pas seulement « indicibles » mais « innommables », ne pouvant faire l’objet d’aucune représentation verbale. Leurs contenus seraient ignorés et seule leur existence serait pressentie et interrogée. Les deuils non liquidés pourraient ainsi atteindre, sous des formes différentes, tout le système familial sur plusieurs générations.
A. Ancelin Schützenberger ** écrit à ce sujet : « Le « fantôme » semble poursuivre son œuvre en silence et en secret. Il se manifeste par des mots occultés, par un non-dit, par un silence, par des béances dans la réalité, des lacunes laissées en soi par les secrets d’un autre. »
* ABRAHAM N. et TORÖK M. (1978), L’écorce et le noyau, Flammarion
**Anne Ancelin Schützenberger, Aïe mes Aïeux, DDB 1998
Catherine Montluc, Psychologue Paris 15e
Citation – J. Hochmann – Autisme
Hochmann J. (1984) : « L’autisme est un phénomène contagieux. L’enfant autiste par l’énigme qu’il représente, par la fascination qu’imposent son isolement, ses conduites répétitives et parfois ses talents paradoxaux, par l’emprise qu’il exerce autour de lui avec sa persistance dans l’immuable et par la véritable blessure qu’inflige à autrui le spectacle de ses crises d’angoisses dramatiques, modifie tous ceux qui l’approchent. Il est habile à susciter des fantasmes de toute puissance, à laisser croire à ses parents, ou à ses thérapeutes qu’eux seuls sont capables de le comprendre et possèdent la bonne manière de l’aider… mais la réalité se hâte de démentir les sentiments d’omnipotence. ».
Tenté successivement par la fascination ou l’abandon, le soignant doit avant tout à s’efforcer de maintenir une constante créativité dans sa relation à l’enfant autiste, créativité qui bien que « mise continuellement à mal par l’entropie psychotique » apparaîtrait comme renouvelant les possibilités d’évolution de l’enfant.
*J. Hochmann (1984) Pour soigner l’enfant psychotique. Odile Jacob
Catherine Montluc, Psychologue 75015
Consulter le précédent billet sur ce thème
Autisme et contagion
Etre soignant auprès d’enfants autistes fait souvent vivre des mouvements et des investissements contrastés et intenses, en miroir de ceux de l’enfant. La possibilité alors pour le thérapeute de se soumettre au regard et à la critique d’autres soignants, dans un échange pluridisciplinaire , et de s’adosser à un travail en collectif et en institution, apparaît comme un atout, évitant au soignant de succomber à cette « contagion de l’autisme » et de se perdre avec l’enfant dans une position fusionnelle.
A la fascination de l’enfant, à l’illusion d’être seul à pouvoir l’aider, à un attachement exacerbé à l’enfant, menacent en effet de succéder la désillusion, un sentiment d’incompétence pouvant atteindre parfois au rejet. Hochmann écrit : « Contenir pour le soignant c’est d’abord se contenir, résister aux effets morcelant de la rencontre avec l’enfant. Celui-ci est habile à briser les liens entre nos pensées quand elles le concernent et à nous plonger dans un état de confusion dont nous pouvons chercher à sortir soudain par un mouvement passionnel, une colère subite ou une dépression passagère… Or, les soignants sont les garants symboliques de la continuité spatio-temporelle de l’enfant dont ils ont la responsabilité. »
De son côté aussi, l’enfant est susceptible de développer un attachement exclusif à un soignant, qui ne supporterait aucun manquement. L’étayage sur un collectif soignant peut alors jouer pour l’enfant comme un pare-excitation, un « bruit de fond » atténuant l’intensité de la rencontre et relançant, ce faisant, ses possibilités d’évolution .
Catherine Montluc, Psychologue Paris 15e
Voir les articles précédents sur le sujet
Enfant de remplacement et travail de deuil
M. Porot dans son livre « L’enfant de remplacement » (1993), nous invite par un détour en littérature à mieux saisir la problématique si singulière de l’enfant de remplacement. Il y cite un poème intitulé « Le Revenant », où Victor Hugo (« Contemplations »,1843) se fait l’écho d’une mère qui, venant à nouveau d’enfanter après avoir perdu un premier enfant, poursuit son dialogue avec l’enfant mort :
« Elle entendit, avec une voix bien connue,
Le nouveau né parler dans l’ombre entre ses bras
Et tout bas murmurer : C’est moi. Ne le dis pas. »
Et de préciser que si certains de ces enfants de remplacement parviennent à surmonter ce handicap de départ – notamment une atmosphère de deuil non accepté, l’identification au mort dont on leur attribue la place et un sentiment de culpabilité paradoxal – d’autres enfants de remplacement, dans leur désir légitime d’exister par eux-mêmes, « seront amenés, inconsciemment à sortir des normes, (…) pour se démarquer du petit mort toujours trop vivant».
Pour être soi-même et surmonter l’affirmation de parents qui ont désigné avant sa naissance cet enfant de remplacement par un « tu es le mort », il lui faudrait ainsi pouvoir « tuer le mort » (A. Couvez). Cette formule, par nature certes cinglante, a le mérite d’insister sur la nécessité d’ accompagner les familles concernées dans leur travail de deuil pour que l’enfant vivant puisse accéder à une identité de soi.
Catherine Montluc, Psychologue 75015
Psychoses infantiles – Citation de R. Diatkine
R. Diatkine : « Si l’on cesse d’aborder les psychoses infantiles en termes de manque, d’arrêt ou même de fixation, il faut admettre que cette organisation définit un mode d’être qui a une valeur pour les enfants qui en sont atteints. Tout traitement consiste d’abord à perturber cet ordre (…) provoquer un déséquilibre, qui ne peut être bénéfique que si l’intéressé découvre à cette occasion de nouvelles sources de plaisir, au niveau de son fonctionnement mental, au niveau de l’utilisation du langage. »
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C. Montluc
Autisme et ethnopsychiatrie
Dans « Thérapeutiques » (2002), T. Nathan s’est intéressé à l’autisme et à la difficulté d’accès de ces enfants au langage verbal. Il a souligné « un grave malentendu » entre l’Occident et l’Afrique : « les gens de là bas », écrit-il, « pensent que certains enfants qui ne parlent pas ont ce comportement de manière intentionnelle, alors que nous pensons qu’ils souffrent d’une grave perturbation « .
T. Nathan précise ainsi par exemple que pour l’ethnie Soninké au Mali, ces enfants sont nommés « Wallibou » qui signifie « Saint (de retour) », ailleurs, chez les Serer au Sénégal, on les appelle « O Kin O Pajer » : « qui part et qui revient », chez les Yorubas (Bénin- Nigéria), ils sont les « Abikus », les « morts renés ».
Ces théories traditionnelles indiquent que ces enfants seraient en lien avec les ancêtres de leur groupe avec lesquels ils continueraient à entretenir des relations bien après leur naissance.
Ces théories présentent en tous cas l’avantage de percevoir ces enfants à partir d’éléments positifs : On ne dit pas que ces enfants ne parlent pas ou qu’ils refusent la relation, mais qu’ils continuent à dialoguer avec les ancêtres. Le silence de l’enfant est interprété comme une conversation avec des êtres invisibles, signe d’une connaissance sur le monde quasiment innée ; le refus du langage serait un refus d’abandonner la langue des ancêtres ; les jeux stéréotypiques de ces enfants seraient alors perçus comme des messages sans cesse répétés jusqu’à ce qu’ils soient correctement interprétés par leur destinataire….
On peut voir dans la littérature occidentale actuelle évoquer cette nécessité face à l’enfant autiste de comprendre son univers, de le pénétrer, et finalement de reconnaître l’enfant autiste non sous l’angle d’un déficit mais d’une spécificité.
Et, T. Nathan de conclure qu’ « il s’agirait de convaincre l’autiste que le monde des humains n’est pas aussi hostile qu’il le parait. ».
Qu’on y adhère ou non, cette approche nous a paru mériter d’être citée notamment parce qu’elle prend le parti de souligner d’abord une nature spécifique de l’enfant présentant un TED et non pas un versant déficitaire.
Catherine Montluc,
Psychologue Paris 15, Psychologue 75015
« L’enfant de remplacement » et le sentiment paradoxal de culpabilité
Tout enfant né après la mort d’un aîné n’est pas un « enfant de remplacement ». M. Hanus précise qu’il ne serait son « remplaçant » « que dans la mesure où ses parents, sa mère n’ont pas pu en faire le deuil. Cet enfant de remplacement sans véritable place personnelle devient un objet de deuil. Il est amené à la vie dans le deuil, pour le deuil de ceux qui l’ont procréé à défaut de pouvoir en effectuer eux-mêmes le travail ». Cet enfant de remplacement, » investi des fantasmes projetés par les parents sur l’enfant décédé, serait à cet égard toujours en défaut, l’enfant perdu et remplacé étant toujours idéalisé ».
Il apparaîtrait alors comme « l’objet fétichique de la mère, étant là pour porter le deuil de celui qui était avant lui et en faire le travail. Il est l’enfant d’une mère endeuillée d’un enfant. » (A. Sabbadini).
Comme l’a indiqué M. Porot, cet enfant, né dans une atmosphère de deuil non liquidé , identifié au mort dont on lui attribue la place, n’aurait pas le droit d’être lui-même et vivrait un sentiment de culpabilité paradoxal. Condamné à un non-être ou condamné à l’identique, auquel il lui serait difficile d’échapper, il souffrirait d’un sentiment de confusion de l’identité de soi.
Plus loin M. Porot (1996) indique encore que dans la survie de cet enfant, il y aurait comme une désignation. A propos de V. Van Gogh, célèbre « enfant de remplacement », V. Forrester décrit ce « frère mort dont il pense être, au mieux, le remplaçant, au pire, le meurtrier », « usurpant une place dans le monde des vivants ».
Si les parents se sentent coupables, voire tyrannisés par la culpabilité envers l’enfant perdu, ce deuil engendre aussi pour l’enfant de remplacement un sentiment paradoxal de culpabilité du survivant .
Catherine Montluc, Psychologue Paris 15e
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En séance avec un enfant – travail autour d’un médiateur
Les médiateurs peuvent être des outils précieux dans la relation thérapeutique avec l’enfant, comme le montre cet extrait d’une séance de travail avec un enfant, présentant un TED et commençant tout juste à accéder au langage verbal.
En cours de séance, l’enfant s’était assis par terre. Nous nous étions installée près de lui. Il jouait avec les petits wagons d’un train, les accrochait avec minutie les uns aux autres et se saisissait même de quelques figurines qu’il installait dans les wagons.
Mais au cours d’une de ces manipulations, l’enfant tira trop vivement sur l’un des wagons du train, qui se détacha. L’enfant nous tendit alors l’objet et articula, dans un souffle court, le mot « cassé ».
C’est la première fois que l’enfant prononçait en séance un mot autre que « papa », « maman » ou des quelques chiffres qu’il répétait en série.
L’événement ne tenait pas seulement au nouveau vocable prononcé par l’enfant et à sa pertinence en contexte mais aussi à son sens si particulier puisque une des problématiques majeures de cet enfant semblait être celle des processus de déliaison, des peurs et angoisses de discontinuité, de rupture, de désintégration.
Le travail a consisté à se saisir concrètement de l’occasion pour montrer à l’enfant comment réassembler l’objet « cassé ». Il s’agissait de retenir l’attention de l’enfant suffisamment pour que le train cassé, objet « décevant » ne soit pas purement et simplement annulé par l’enfant. Il s’agissait d’amener l’enfant à percevoir la possibilité de lui redonner forme, de réparer, d’anticiper une possibilité pour l’objet d’être à nouveau assemblé et entier. Il s’agissait aussi d’introduire lors de cette séance par la verbalisation devant l’enfant, la possibilité d’une nuance : ainsi partant du qualificatif « cassé », on choisit d’énoncer devant l’enfant ceux de « détaché »ou de « décroché ». L’idée était de tenter de proposer une autre forme de discontinuité qui, celle là, pourrait être acceptable pour cet enfant.
Via ce médiateur, on a ainsi pu travailler avec l’enfant très concrètement en l’aidant à « recoller » les morceaux du train, tout en s’appuyant sur cette caractéristique des médiateurs d’être à mi-chemin entre réalité externe et réalité interne. Ce travail a ainsi fonctionné comme une métaphore d’ une possibilité de liaison entre deux parties séparées, encourageant l’enfant à chercher, face à cette forme de frustration vécue dans la réalité externe, un remède dans un recours à un processus de mentalisation.
Quelques séances plus tard, l’enfant nous tendant un objet, prononça à nouveau le mot « cassé », attendant visiblement une nouvelle réparation.
Catherine Montluc, Psychologue Paris 15e
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Pourquoi utiliser des médiateurs dans la relation thérapeutique avec les enfants
Dans le travail avec les enfants, l’utilisation de médiateurs permet d’enrichir considérablement la palette de nos interactions, tout en portant une attention particulière aux éléments non verbaux.
Ces médiateurs (dessins, pâte à modeler, jeux…) s’avèrent d’autant plus essentiels dans le travail avec des enfants dont les capacités d’expression verbale sont inégales et parfois absentes.
Quelles sont les principales fonctions de ces médiateurs dans le travail avec les enfants?
Selon J.B. Chapelier, ces médiateurs ont la particularité de se présenter souvent comme un « équivalent du langage ». Support de la relation, ils permettent aux enfants « l’expression de leur monde interne », tout en facilitant l’échange avec l’autre. Ils pourraient ainsi « occuper une place dans l’espace transitionnel (D.W. Winnicott) ».
Les médiateurs servent alors » d’interprète entre la réalité psychique de l’enfant et la réalité externe « et permettent une « représentation des ressentis du monde interne de l’enfant qui devient dès lors « partageable » (notion de « médiateur malléable » de M. Milner« ).
Se situant précisément entre monde interne du sujet et réalité extérieure, ils peuvent aussi « aider à organiser la pensée de l’enfant à partir de l’expression d’affects« qui, sans ce recours aux médiateurs seraient restés inaccessibles ou déniés, affects qu’en tant que psychologue nous pouvons alors reprendre et verbaliser en présence de l’enfant. Ainsi, le recours aux médiateurs peut s’avérer dans certains cas, être un support précieux à la relation thérapeutique.
Catherine Montluc
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