Vient de paraître
Les traductions françaises de l’oeuvre Viktor E. Frankl sont bien trop rares ! C’est ce que nous déplorions dans un article précédent.. .
Il semble que nous n’étions pas les seuls à le regretter puisque les éditions InterEditions viennent de rééditer son livre « Le Dieu inconscient », paru pour la première fois en France en 1975. A lire pour le souffle humaniste qui traverse toute son oeuvre et la pureté de sa pensée et de sa pratique clinique.
Voir les précédents articles de ce blog consacré à Viktor E. Frankl
Catherine Montluc, Psychologue 75015
A l’occasion du Salon du Livre 2013
Au moment ou s’achève l’édition 2013 du Salon du Livre à Paris, nous avons choisi de revenir plus spécifiquement sur certains bénéfices de la lecture, en particulier de la lecture de romans, et sur la résonance particulière que la lecture entretient avec le travail psychothérapique :
Le Pr Lejoyeux écrivait en 2007 : « Je crois (…) au pouvoir psychothérapique et libérateur des gros romans (…) Ils pèsent sur nos bras et allègent notre esprit (…) Nous lisons notre histoire en croyant suivre une aventure extérieure. Stendhal écrivait déjà qu’un roman est (…) « un miroir que l’on promène le long d’un chemin » »
Ailleurs P. Quignard souligne aussi que la lecture est avant tout une expérience altruiste car elle suppose un effort d’affinement des perceptions et de la conscience pour accueillir les propos d’un autre. C’est un exercice où en fait, il ne nous serait pas demandé de lire mais d’écouter : « lire, c’est prêter l’oreille » écrit t-il. (1997)
U. Eco et P. Ricoeur nous ont enseigné que le livre n’est pas seulement une matière à analyser mais plutôt le support d’un événement relationnel. Le livre apparaît ainsi comme médiation, support d’une dynamique dialectique entre deux subjectivités, celles du lecteur et de l’auteur qui s’enrichissent mutuellement.
Ainsi pour P. Ricoeur (1986) le lecteur ne ferait pas qu’imposer au texte « sa propre capacité finie de comprendre, mais il s’expose aussi à recevoir de lui un soi plus vaste. ». Il ajoute « Lecteur, je ne me trouve qu’en me perdant. La lecture m’introduit dans des variations imaginatives de l’ego » .
P.H Tavoillot (2004), a aussi souligné à sa manière cette fonction du récit qui « nous sort d’une conception fixiste ou figée de l’identité : ni totalement à découvrir (comme une chose pré-donnée), ni seulement à inventer (comme un artifice). »
Le livre réaliserait ainsi cette médiation essentielle par laquelle le lecteur « se défait de cette coïncidence de soi avec soi où le même « étouffe » sous lui-même » (E. Levinas, 1974).
Catherine Montluc, Psychologue Paris 15e
Voir les articles précédents sur le sujet
Hospitalisme – Séminaire
A signaler, la conférence de Mme D. CANDILIS-HUISMAN, Jeudi 11 avril 2013, de 14h à 17h à l’Espace Reuilly, 21, rue Hénard, 75012 Paris consacrée à « L’Hospitalisme, Le bébé séparé de sa mère », organisée par les SÉMINAIRES PSYCHANALYTIQUES DE PARIS. Renseignements au 01 46 47 66 04
Catherine Montluc, Psychologue 75015
Grossesse et relation thérapeutique
En perspective de la prochaine conférence donnée par Monique Bydlowski* ( le 11 avril prochain au matin à l’espace Reuilly, journée organisée par les Séminaires Psychanalytiques de Paris), sur les liens précoces entre le bébé et sa mère, voici une citation extraite de son livre*, qui précise la spécificité de la relation thérapeutique à la femme enceinte.
« La grossesse est donc ce moment privilégié de transparence psychique au cours duquel peut s’opérer une sorte d’alliance thérapeutique avec le narcissisme maternel. Cette alliance favorisera le dévoilement de fantasmes et de souvenirs ordinairement refoulés dont on sait aujourd’hui combien ils pourront peser sur l’enfant qui grandit. Partagés avec le thérapeute, tel souvenir chargé d’affect, tel fantasme invasif perdront leur charge émotionnelle. Elle se dissoudra au fil des entretiens, favorisant ainsi une plus grande disponibilité de la jeune mère envers son nouveau-né. En s’adressant au narcissisme maternel, il suffit ainsi, souvent, pour restaurer l’enfant qu’elle porte, de réparer celui qu’elle a été. »
*« La dette de vie. Itinéraire psychanalytique de la maternité. »
Voir le billet précédent consacré au concept de transparence psychique de Monique Bydlowski*,
Catherine Montluc, Psychologue 75015
Autisme et violences
Au sujet des enfants autistes, F. Joly indique que « la violence ne se limite pas aux formes manifestes et saillantes des comportements bruyants, agressifs ou destructeurs (…) ; elle se double de formes silencieuses et «en creux» dans les retraits, replis, effacements, annihilations… (Elle) va enfin se déployer dans certaines formes – ou interdits – de penser. L’enfant autiste apparaît autant comme acteur que victime de nombreuses violences ».
Dans le travail avec l’enfant autiste, proposer une contenance psychique à l’enfant est essentiel, pour pouvoir l’offrir, le soignant doit être capable d’accueillir véritablement l’enfant et de lui restituer ses cris, ses gestes, affectés d’un sens. Il peut alors espérer parvenir à réconcilier l’enfant avec une activité de mentalisation.
Catherine Montluc, Psychologue 75015
Voir le précédent article au sujet du travail avec les enfants autistes
Ambivalence et paradoxalité
H. Sztulman, dans un texte d’inspiration freudienne sur les états limites, utilise le Mythe de Persée pour illustrer le concept de paradoxalité, un mode d’organisation psychique particulier avec sa fonction et ses effets. Il précise « Alors que la fonction du conflit psychique est de tenter de lier les termes en opposition, à l’inverse, la fonction de la paradoxalité est d’essayer d’éviter le conflit (interpersonnel, intrapsychique…). »
Or, écrit-il « le conflit fonde l’essence même de l’existence d’une vie psychique, en créant des liens, même s’il s’agit de liens d’opposition. Au contraire, dans la déliaison psychique le conflit disparaît, rapprochant le sujet de la pulsion de mort. Le paradoxe, défense la plus radicale et la plus efficace pour lutter contre l’ambivalence, en liant les contraires annule le conflit psychique, mais l’opération se fait au risque de la dissociation psychotique. »
Encore selon H. Sztulman , « tout comme Oedipe, Persée fut l’objet d’un terrible destin : fruit d’amours interdites, il était promis à tuer son grand-père. Il dut affronter plusieurs épreuves jusqu’à l’ultime confrontation avec la Méduse, dont il parvint à trancher la tête.
Une fois la tête de Méduse tranchée, deux flots de sang distincts jaillirent de son cou : l’un était un poison mortel tuant instantanément toute personne entrant en contact avec lui ; l’autre, était un nectar possédant la propriété de guérir les malades et de ressusciter les morts. Ainsi, la levée du paradoxe libère et remet en circulation des courants pulsionnels intriqués qui fondent l’ambivalence, alors que ces deux flots avaient toujours été conjoints dans le paradoxe. «
Catherine Montluc, Psychologue 75015
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